Bonjour KastieliMerci pour votre message, c'est gentil d'avoir répondu.
Vous dites que le médicament (lequel ?) agit au contraire de l'effet escompté...
il faut en changer !
Je vous plains s'il se balade la nuit. Il faut vous organiser avant de "péter les plombs". J'espère que vous faites chambre à part.
Ma maison n'est pas immense, mais il y a deux chambres à l'étage, séparées par un palier : j'ai installé depuis deux ans un lit médicalisé (prise en charge locative par la sécu) ; ça simplifie la vie et le matelas est étanche ; j'ai presque tout supprimé petit à petit dans la chambre, il reste une table où il mange, le fauteuil de transfert (sécu aussi, il faut le demander) et une petite table roulante.
Mon mari est sous Xanax depuis environ un an, mais je ne sais plus à quelle date j'avais inauguré l'Equanil.
Jusqu'en 2005 ça allait encore, sauf qu'il ne comprenait plus ce qui se passait autour de lui. Un bâtiment s'était effondré à l'arrière de la maison, il m'a fallu gérer l'évacuation et je me souviens qu'il ne "percutait" pas du tout, il regardait les dégâts sans émotion particulière. Une autre fois, il avait examiné de partout une voiture que le garage m'avait prêtée et qui n'avait que la couleur en commun avec la nôtre... sans comprendre pourquoi le numéro était différent et tout le reste aussi.
L'avantage si l'on peut dire, c'est que la mémoire à court terme est totalement défaillante, si bien que si vous l'avez rabroué (à moins s'appeler Mère Térésa rester zen est parfois impossible), il n'en a aucun souvenir et vous dit merci le lundi matin après vous avoir dit va te faitre foutre la veille au soir.
J'ai connu la période infirmières pour la toilette, et personnes de compagnie pour me laisser des loisirs, mais depuis six mois je m'en occupe moi-même finalement. La nuit j'ai toujours été tranquille sauf deux ou trois fois où il s'habillait et sortait du lit à 3 H en allumant partout...
J'ai connu la période où j'ai dû tout fermer à clé, sauf une fenêtre au rez-de-chaussée qu'il enjambait pour sortir (quand ils veulent partir, on ne peut pas les empêcher). J'avais mis des grelots pour l'entendre.
Dans votre cas, il ne faut pas accepter la violence, il faut en parler à votre médecin et demander qu'il lui trouve un traitement adapté. Un simple anxiolytique devrait suffire. Le problème que j'ai eu avec l'Equanil, c'est qu'il m'arrivait de rater le bon moment pour qu'il l'accepte et après, c'était le refus systématique et l'escalade.
Le Xanax étant un petit comprimé, je l'écrase dans un demi-verre de jus de raisin et il le boit à la paille, même couché (il faut raccourcir la paille).
"Démence sénile vasculaire, soit 20 % des cas. On observe un ralentissement intellectuel, des troubles de la mémoire globale, des troubles de l'humeur, des signes neurologiques, une aphasie (altération de la fonction psychique du langage), des troubles du champ visuel, une altération des réflexes...
Conduites déviantes. Le contrôle du Moi sur les pulsions s'est affaibli, le rôle social diminue. Il y a destruction des critères de normalité et on pourra retrouver une composante agressive envers l'environnement, avec vols, destructions etc.
***Apparaissent des conduites régressives comme l'oppositionnisme, le puérilisme, l'adynamie aiguë, l'apathie, la grabatisation, l'agitation, la confusion mentale... il faudra toujours chercher le sens de ces conduites."
L'erreur qu'on fait généralement, c'est d'avoir une réaction "normale" : on se met en colère, on discute, on veut expliquer, contraindre, forcer.... faut pas, mais même le sachant on le fait quand même une fois sur deux car on est fatiguée, stressée, agacée, exaspérée, etc. On en a marre, quoi. Et on se dit qu'on va peut-être finir comme ça nous aussi.
Seuls le temps et l'observation vous diront quoi et comment faire.
Si vous voulez discuter, c'est sans problème pour moi ; je préfère ce style de communication à des groupes de paroles.
Amitiés solidaires.