Boujour,
En voulant te remercier pour ton message, je viens de découvrir ton nouveau post. Je ne partage pas la même expérience que toi. Ma mère est alzheimer et je vis avec elle. Tant que faire se pourra. Ce sont les circonstances, et non pas un plan mûrement élaboré, qui font que nous vivons, ma mère et moi, ce moment de sa vie comme nous le faisons . Je ne travaille plus depuis longtemps, ma mère est devenue défaillante, des raisons économiques et affectives (dans l'ordre que l'on voudra), font que jusqu'à présent nous tenons bon.
Je tiens avant tout à te dire, que ne devrait se sentir coupable que celui qui l'est. Dans tes deux posts, tu fais usage de ce mot. Ne devraient se sentir coupables que ceux qui vivent cette séparation , avec légèreté ou guidés par de pesants calculs. Je pense que la très grande majorité des gens ne traversent pas l' épreuve de la séparation sur ce mode là.
Même s'il ne faut pas ignorer l'existence de ceux qui s'accommodent fort bien , et parfois trop bien, des moyens mis à la disposition des personnes défaillantes.
Les nouvelles normes de notre société (civilisation ?) sont extrêmement exigeantes, voire sottement dévoreuses d'énergie et de temps.
Les standards de vie sont "hauts". Et si les circonstances n'en n'avaient décidé autrement, j' aurais presque certainement été contraint de conduire ma mère dans un établissement pour que l'on prenne soin d'elle.
Même si dans des situations comme la tienne ou la mienne penser à l'Avenir peut sembler être un luxe hors de notre portée, peut-être est-il permis de rêver que parmi les spectateurs de nos difficultés, ils s'en trouvent qui désirent approfondir les causes de tant de dureté, et se risquent au songe des réformes possibles.
Je te souhaite tout plein de courage.
Une grosse bise à toi et à ta maman.
isy